La pleine conscience est une capacité naturelle de notre esprit. Les jeunes enfants, par exemple, sont spontanément capables d’être intensément et pleinement présents à tous les instants de leur vie : intensément heureux quand tout va bien, intensément malheureux quand ils ont du chagrin, puis à nouveau intensément heureux si un autre événement de vie joyeux passe à portée, etc.
Cette labilité, ce n’est pas de l’inconstance, mais de l’intelligence de vie : à quoi bon encombrer le présent de notre passé ? Ou du moins, à quoi bon le faire tout le temps ?
Plus tard, les enfants perdent cette capacité de pleine conscience en grandissant, et ils apprennent à ressasser le passé et à se faire du souci pour l’avenir (ce n’est pas compliqué, il suffit d’observer les adultes).
Encore plus tard, devenus adultes eux-mêmes, ils réalisent parfois à quel point ce serait bien de vivre aussi au présent, de temps en temps.
Alors, comme nous, ils décident d’apprendre la pleine conscience. Ou plutôt de la réapprendre. C’est parce que nous savons déjà ce qu’elle est, et que nous l’avons déjà pratiquée, que finalement, l’apprentissage de la pleine conscience est quelque chose de très facile : notre cerveau sait très bien ce que c’est et comment passer sur ce registre.
Mais ce qui sera difficile, c’est de l’implanter dans nos vies, de lui faire un peu d’espace dans nos journées remplies et agitées.